Coup de fil au bureau des Templiers « Bonjour, je...

FESTIVAL DES TEMPLIERS, le texte de sa publication du 19-04-2019 09:26:15 :
Coup de fil au bureau des Templiers « Bonjour, je suis journaliste pour le Nouvel Obs, je souhaiterai vous interroger sur les Templiers ».

Petit coup du hasard, le même jour, Gil Besseyre exhume de sa paperasserie, un vieil article de Libération consacré aux Templiers en 2001 pour publier celui-ci sur sa page facebook.

Petit flash back, petit coup de spleen à se replonger ainsi dans ce reportage rédigé par Alain Léauthier qui fut l’un des premiers journalistes de la grande presse parisienne à porter un regard curieux sur notre épreuve et sur l’émergence d’une nouvelle discipline du running.
Cet article rafraîchie la mémoire, on oublie si vite certains détails comme l’organisation cette année là de la Roc’O, une course d’orientation remportée par François Gonon membre de l’équipe de France et de la Roc Vertical, épreuve de côte en nocturne pulsée par un Metal hurlant à déchirer les tympans et à faire gueuler tous les chiens errants. Un colloque sur le dopage avec la présence de Christophe Bassons se tient également en marge des Templiers, pour marquer notre engagement à combattre ce fléau.

Débarquer sur nos grands causses, c’est trouver un point d’attaque. Pour le journaliste de Libé, c’est tout trouvé, ce sera José Bové car nous sommes ici en « Bovéland ».
C’est également fouiner dans le catalogue des adjectifs pour traduire le caractère de cette épreuve. La phrase me provoque un certain plaisir à la relire « Le trail est encore sauvage ». Rien de plus normal dans ce « Bovéland », quoi de plus normal pour un sport qui flirte avec les grands espaces et qui pour l’heure se moque bien d’acquérir une légitimité dans le paysage à la fois médiatique et athlétique même si comme le souligne le reporter « les français trustent moult médailles dans l’indifférence générale ».
Cette année là donc, les Templiers proposent une chevauchée de 67 km accusant 3000 m positifs. 1800 coureurs sont au départ « dont une poignée de belges » comme il est rappelé dans le texte, sans oublier « une pincée de bataves et trois népalais » grâce à la complicité de Bruno Poirier l’organisateur de l’Himal Race et de la Mandala.

Le journaliste se fond ainsi dans ces paysages « tapissés d’herbes grasses, décorés de feuilles de châtaigniers en robe d’automne » et dans l’humeur de ce long serpentin « où souffle une gentillesse désarmante » et où les « francs sourires » se distillent sous l’arche d‘arrivée confectionnée d’un buis coupé de frais.

En 2001, on compte encore en franc. Alain Léauthier rappelle ainsi que 80 000 francs seront reversés au terme de cette édition à un orphelinat de N’Djaména au Tchad. Il évoque également la question qui chatouille déjà le milieu du trail encore en marge de l’industrie du running, celle concernant « les primes ». La réponse de Gil Besseyre le vainqueur en 6 heures « des primes plus substantielles seraient les bienvenues, mais il ne faudrait pas que cela pourrisse ce sport ».

En publiant ce texte, Gil Besseyre écrit ses mots avec une pointe d'humour et de nostalgie "Tiens, Libération, un mot qui colle bien à ce périple chargé d'émotions".

Gilles Bertrand

Photos Yves-marie Quemener

Photo 1 : Gil Besseyre - Photo 2 : Karine Herry - Photo 3 : le groupe de coureurs népalais - photo 6 : le départ de la Roc Vertical avec Denis Riché , Serge Moro et Isabelle Guillot - Photo 7 : Christophe Bassons

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1er événement Mondial de Trail.
Les origines du Trail à l'assaut de la porte des causses.
#TrailOrigin

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