Nous ablainois nous sommes un peu les gardiens du temple,...

Trail des Poilus, le texte de sa publication du 15-11-2017 10:47:20 :
Nous ablainois nous sommes un peu les gardiens du temple, soit mais de quel temple ?
Non, nous ne sommes propriétaires de rien ; certes nous jouissons de la vue de ce phare qui a retrouvé toute sa blancheur. Mais ce témoin de la gratitude de la nation reste désespérément éteint .fini ce faisceau lumineux qui voulait être le linceul de ceux qui n’ont même pas eu droit a une fosse commune. Et de cette basilique « œuvre des femmes de France mères et veuves de ceux qui sont tombés pour le pays ». Ceci n’est que l’emballage, le papier cadeau. Le temple c’est le terrible témoignage que ces lieux têtus nous relatent ;témoignage de tant de souffrance, tant abnégation ,mais surtout de tant d’amour, amour pour la patrie, bien sur, amour des siens, enfants et père ,du grand père dont on veut laver l’humiliation de 1870,et enfin pour beaucoup ,amour de la terre, cette garce avec qui on travaille tout au long de notre vie et qui rend les mains calleuses,qui brisent les reins, boit la sueur, mais qui remplit les caves et les greniers, nourrit le bétails et qui bon an mal an de génération en génération assure la pérennité de la vie.
Notre temple c’est cela, le témoignage des lieux de la terre, et aussi le témoignage de ceux qui travaillant cette terre ont retrouvé des restes et les traces de leur calvaire.
Même si nos villages changent, vivent, se développent c’est tant mieux, c’est pour cela que tant d’hommes sont ici venus connaitre l’enfer.les lieux sont vraiment têtus car ils témoignent encore de leur passage.
Nos nombreux sentiers permettent à ceux qui le désirent de marcher sur leurs traces de mettre leurs pas dans leurs pas. Même si les sites ont repris le vocable d’avant conflit et diffèrent de ceux indiqués sur le tant et tant d’avis de décès ou de disparition ; ils sont pour celui qui les aborde en pèlerins de la connaissance ou de la foi tant de témoignages de sacrifices et des souffrances. Pour ceux qui ne peuvent ou ne souhaitent pas découvrir la réalité au travers de la lecture des lieux, il reste la littérature de tant d’écrivains combattants ou virtuel, dans une réalité humaine si diverse et si riche. Nous devons aux morts, à ceux qui en sont revenus aussi, la pieuse évocation de leurs souffrances, plus cruelles que la mort même, symbolisées en deux affreuses images :
Le premier hiver enlisant nos « poilus » dans une terre visqueuse et froide, faisant d’eux « de la boue qui marche » ; obus et torpilles écrasant leurs abris encore précaires, harcelant leurs relèves ;les rafales de mitrailleuses fauchant toute sortie.
La bataille de printemps de d’été leur imposant l’atroce partage du sol avec les cadavres, de l’air avec leur effroyable odeur, sous l’accablement d’un ciel orageux et la fureur incessamment accrue de l’artillerie.
Un tel renouvellement d’horreur dépasse toute imagination .Que nos cœurs en conservent le souvenir.
Cf ;Chamoine Aimard 1965

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La publication complète :

Une publication de Trail des Poilus

Après le succès de l'édition 2012 qui a vu son record de participation battu, toute l'équipe d'organisation se prépare à accueillir plus de 1500 coureurs.
Deux nouveauté un 15km et une marche Nordique de 11km.

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