RECIT D'AVANT COURSE ... ben oui ça change un peu...

La Skyrhune, le texte de sa publication du 02-09-2019 10:27:28 :
RECIT D'AVANT COURSE ... ben oui ça change un peu ...
Ceci est une pure fiction ...quoi que !!! La Skyrhune vue (vécue??) par un Aveyronnais ... on aime pas, on adore ... à qui le tour dans 3 semaines ???
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'' La skyrhune, en fait, c'est sur-vendu. Perso j'ai voulu aller voir ça en mode ballade touristique bucolique au Pays Basque.
D'abord au départ, c'est de la route .... d'ailleurs tout le monde s'échauffe, signe imparable qu'on est bien sur une course sur route. Du coup, 21 km, un semi quoi, ça doit passer en ballade à 12 km/h. Ce sera ma vitesse du départ.
3, 2, 1, partez....et là en fait, ça part pas du tout comme une course sur route, ça part comme une course ...sur piste, genre 800 m. A bloc...tous à bloc !
Du coup, avec mon 12, 13 km/h de croisière, je me retrouve au bout de 500 m avec 2 gars qui me tapent sur l'épaule ....les fermeurs. On les appellera Iban et Maika (ou Laulau et Inaki) Béret local sur la tête, ils m'expliquent qu'à ce rythme, ça passera pas la barrière au km 5 (ou presque), que la rando, elle partait à 9h. Pfff...12 km/h en bosse ....dur les basques ....du coup ....J’ACCÉLÈRE
Enfin distancés, je me retrouve au calme dans cette première ascension (qui n'est pas sur route) à profiter du brouillard qui n'est pas encore levé (il est 14h30 !!!). Voilà pourquoi je suis venu ...une ballade bucolique sur une colline à Pottok.
Le sommet approche, les ennuis avec .... à 500 m du but, vigilance, la faune locale s'agite et si tu fais pas gaffe tu te retrouves sans faire exprès déguiser en pottok en plastique pour moins que ça. Ça hurle, ça chante, les drapeaux bretons ...euh basques t’empêchent de voir le sentier ...l'enfer. Du coup ...J’ACCÉLÈRE
Ouf, sauvé, la descente, comme j'aime, technique à souhait. Je vais pouvoir relâcher mon effort et descendre tranquille à 16 km/h. Que nenni ....là où partout ailleurs tu te vantes de ton étiquette de bon descendeur, ici, en monde basque ...tu descends en surveillant tes arrières. Ça double de partout. Certains sautent au dessus des genets, d'autres se prennent pour des yamakasi au dessus des blocs rocheux ...bref, la descente en pays basque est un sport culturel autant que le tripou au petit dej dans mon Aveyron d'adoption.
Fin de descente .....JE VEUX COURIR TRANQUILLE ...
Le sentier est sympa en fond de vallon, je trottine enfin à mon aise quand tout à coup ....2 gars me tapent sur l'épaule !!!! Iban et Maika, les fermeurs ...parce qu'ici, même les fermeurs ils font la course en descente ....c'est naturel. Du coup ....J’ACCÉLÈRE
....ça fait 3 fois que j’accélère depuis le départ ...la ballade bucolique touristique n'a que le nom.. Un ravito approche...proche d'un ruisseau plein de galets. Forcément ça gueule, ça chambre et boum, pris au jeu de celui qui passera le ruisseau le plus vite...boum...ratage du ravito.
Forcément, ça rate pas...quand tu fais "boum ratage de ravito", derrière, genre 30' après, tu fais "badaboum, explosion en règle". Verdict confirmé, alors que le parcours pourrait être bucolique et touristique, toi, tu prends un bouchon à te demander sur le steak de pottok, ça te requinquerait pas rapido ( bon pour ça, faudrait chopper un pottok).
Enfin arrive le pied de la fameuse colline herbeuse locale....la Rhune.
Eh ben voilà, tu l'as ta balade touristique (notez que le bucolique a disparu depuis quelques kilomètres)....on n'a rien fait de mieux pour observer la flore locale, les petits insectes, les chenilles qui se cachent sous les buissons.....que de monter la Rhune façon skyrhune...30' le nez à 10 cm du sol ( et les yeux à 15 cm d'où l'exploration végétales locales), les mains accrochés à la pente que tu te dis que tes speedcross au pied c'est top mais que Salomon pourrait en faire pour les mains.
Bref, chez nous on dit que quand t'as le thym au niveau des oreilles c'est que la pente est raide....au pays basque, c'est quand tu vois un pottok par en dessous (mâle ou femelle) que la pente est raide.
Chemin faisant..le sommet est là. Et tradition faisant....ça crie, ça chante, ça s'agite...si tu viens pour la quiétude d'un sommet....va falloir revenir demain.

Ultime descente....enfin comment dire, descente basque. Pour faire simple, pour mieux comprendre, essaye de descente des escaliers 8 par 8. Demande à tes genoux ce qu'ils en pensent.... voilà, c'est ça la dernière descente. Tu veux un autre exemple : tu vois en ski alpin, ils font de la descente.....ben, au pays basque, c'est pareil mais en version ski de bosses.
En bas, t'as le vomito au bord des lèvres, l'impression de sortir d'une machine à laver..... fracassé.

Heureusement, la fin est proche, plus calme, y a même de la route pour finir.
Je relâche pour savourer l'architecture des bâtisses locales quand tout à coup....on me tape sur l'épaule. Iban et Maika sont là. Logique me dirait vous....ils ont fait la descente. Le béret encore humide, le jambon au coin de la bouche (la rumeur dit qu'il y a des tapas aux ravitos ....mais j'ai raté les ravitos), Iban me conseille vivement (façon corse mais en basque) de finir au sprint, l'organisation locale n'appréciant guère les arrivées à moins de 15 km/h.
RÉCIT D'AVANT COURSE ... ben oui ça change un peu ... et boucle ma première Skyrhune en à peine moins de 12 km/h.

Moralité, la skyrhune, ça peut se faire en ballade ...si tu as 25 de VMA ou que tu appelles Kilian (pléonasme).

Dernier conseil : ne regarde pas les chronos sur les nombreux segments Strava...tu comprendrais pas !!!!

Un fan inconditionnel

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La publication complète :

Une publication de La Skyrhune

Ce Trail de 21km et 1700m de d+, entre Mer et Montagne sur la Rhune, sera très exigeant et technique...100% Montagne, typée skyrunning!
www.skyrhune.com

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